Developpement Durable et deontologie
De nouvelles règles de déontologie publicitaire viennent d’être édictées en matière de développement durable. En effet l’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité (ARPP) s’était engagée en avril 2008 à améliorer sa copie pour éviter toute utilisation abusive du thème environnemental dans la publicité (Greenwashing). Voilà ce que vous devez retenir de ce nouveau texte.

Cette recommandation s’applique dans trois cas...
  • lorsqu’une publicité utilise le thème général de développement durable ;
  • lorsqu’une publicité utilise une seule des composantes du développement durable mais renvoie au concept général ;
  • lorsqu’une publicité ne fait pas référence au développement durable, mais risque de présenter des éléments peu compatibles avec les objectifs de celui-ci.

...et aborde neuf thèmes à respecter.

1. Véracité
La publicité ne doit pas tromper le public sur la réalité des actions de l’annonceur en faveur du développement durable, ni sur les propriétés de ses produits et services.
L’utilisation d’un signe ou d’un symbole dans la publicité ne doit pas prêter à confusion avec des labels officiels ou leur donner une valeur supérieure à leur portée effective.

2. Proportionnalité des messages
La publicité doit exprimer exactement l’action d’un annonceur ou les propriétés de ses produits et services, en adéquation avec les éléments justificatifs dont il dispose. Si l’effort de l’annonceur ne porte que sur un produit/service ou sur un ou des éléments limités, la publicité ne peut exprimer un engagement global.

3. Clarté du message
L’annonceur doit indiquer dans la publicité en quoi ses activités ou ses produits présentent les qualités revendiquées. Si l’argument publicitaire n’est valable que dans un contexte particulier, ce dernier doit être présenté clairement.

4. Loyauté
La publicité ne doit pas attribuer à un annonceur l’exclusivité d’une action, alors que celle-ci est similaire à celle d’autres annonceurs ou qu’elle serait imposée à tous par la réglementation en vigueur.

5. Signes, labels, logos, symboles, autodéclarations
Les signes ou symboles ne peuvent être utilisés que si leur origine est clairement indiquée et s’il n’existe aucun risque de confusion quant à leur signification.

6. Vocabulaire
Les termes et expressions utilisés ne doivent pas induire le public en erreur sur la nature et la portée des propriétés du produit ou des actions de l’annonceur en matière de développement durable.
Dans le cas où il serait impossible de justifier des formulations globales (ex. : écologique, vert, éthique, responsable, préserver, équitable, durable,…), la publicité doit les relativiser en utilisant des formulations telles que « contribue à ».

7. Présentation visuelle ou sonore
Les éléments visuels ou sonores doivent être utilisés de manière proportionnée à l’argument écologique et aux éléments justificatifs qui l’appuient. Sans exclure leur utilisation, l’emploi d’éléments naturels ou évoquant la nature ne doit pas induire en erreur sur les propriétés environnementales du produit ou des actions de l’annonceur (ex. : un avion ne pourra être représenté un oiseau).

8. Dispositifs complexes
Certains dispositifs reconnus peuvent reposer sur des démonstrations très techniques ou sur des montages complexes dans lesquels le bénéfice en matière de développement durable est indirect (ex. dispositifs dits « électricité verte », « compensation carbone », « Investissement Socialement Responsable », etc.). Lorsque la publicité fait référence à ce type de dispositif elle doit, entre autre, veiller à ne pas induire le public en erreur sur la portée réelle du mécanisme.

9. Impacts éco-citoyens
Une publicité ne peut inciter un comportement contraire à la protection de l’environnement et un message publicitaire ne pourra dévaloriser la gravité des conséquences écologiques.
Retenez que...
Beaucoup d’entreprises prennent un positionnement marketing vert (auto-déclarations environnementales ou Greenwashing) et n’ont d’écologique que le positionnement. Ainsi, elles devront désormais lever toute ambiguïté sur leur logo, leur message ou leur nom qui pourrait faire penser à tort que nous avons affaire à des produits biologiques par exemple.
…ce nouveau code de conduite souligne les précautions à prendre pour ne pas être dans l’illégalité et risquer d’induire le public en erreur (en définissant certaines expressions consacrées, en déconseillant des généralisations abusives, etc.) et recommande à la publicité de ne pas sembler cautionner des pratiques contraires aux objectifs communément admis du développement durable.

Ce texte est entré en vigueur le 1er octobre 2009. Pour en savoir plus.
En savoir davantage sur l'ARPP.

Clé de Fa - Conseil en Communication et informatique
SARL au capital de 6 500 € - SIRET 487 671 638 000 12 - APE 741 G
109, rue de Liancourt - 60840 Breuil-le-Sec
Téléphone : 09 50 52 91 31 - Télécopie : 09 55 52 91 31
info@cledefa.fr - www.cledefa.fr - Espace Clients
Contact
Fanny Souchon - 06 76 00 19 22
fanny.souchon@cledefa.fr
Clémentine Dauxerre - 06 30 80 90 48
clementine.dauxerre@cledefa.fr